Jusqu’à la dernière minute on a continué à croire que l’offensive de Poutine contre l’Ukraine ne pouvait avoir lieu, que les alertes des services de renseignement américains relevaient de la propagande.
Les Russes sont soumis à l’obligation de croire qu’il n’y a pas de guerre, mais une simple « opération militaire spéciale ». Le mot même de guerre est frappé d’interdit, et ceux qui le prononcent, sans parler de ceux qui ont le courage de dire qu’ils s’y opposent, sont l’objet de mesures répressives démesurées.
Par rapport à eux nous avons le privilège d’échapper au déni. La guerre est en cours, avec son cortège d’horreurs, de drames humains, de risques majeurs pour l’avenir. Ce pourquoi le pacifisme n’est pas une option pour reprendre la pertinente formule d’Etienne Balibar.