Après un temps de réflexion au sein de la Fondation Copernic, il nous a semblé plus sage de prendre du recul sur l’actualité conflictuelle de la démocratie dans l’ensemble des pays de la planète. Pour nous permettre d’aborder la question concrète de sa refondation dans tous les lieux où elle se pose – non seulement à l’échelle de la citoyenneté classique exprimée ponctuellement par le vote, dans les organisations politiques et syndicales, mais également dans tous les espaces collectifs où la carence démocratique se fait sentir – (en particulier au cœur du monde du travail), il nous apparaît utile de présenter les termes du débat depuis son origine afin que chacun s’approprie le savoir historique et théorique pour ensuite pouvoir penser ensemble la mise en œuvre d’une refondation possible.
Sur la démocratie
Programme 2023
Séminaire sur Zoom
18 janvier 2023Séminaire Repenser l’émancipation
Programme 2020
FMSH – 54 Bd Raspail 75006 Paris. 18h – 20h
12 janvier 2020Le séminaire se déroulera à l’Ehess.
Les salles seront communiquées ultérieurement
Foucault et Bourdieu, à l’épreuve de l’idée d’émancipation
Séminaire
21 novembre - EHESS, Paris
11 novembre 2019Suite aux réflexions de l’an dernier, nous poursuivons nos investigations du côté des théories critiques
La séance du 16 mai portera sur la situation liée aux manifestations récentes
CHANGEMENT DE PROGRAMME
18h-20h30 à Peuple et Culture, 108 rue Saint Maur, Paris 11e
29 mars 2019La séance du 16 mai, initialement consacrée à Günther Anders, portera sur la situation liée aux manifestations récentes et à un bilan des dernières séances.
Repenser l’émancipation. Deuxième année, 2018-2019.
Séminaire co-organisé par le Collectif Critique et l’initiative de recherche Démocratie et économie plurielles (Collège d’études mondiales)
Peuple et Culture, 108 rue Saint Maur, Paris 11e
10 octobre 2018Après avoir travaillé l’année dernière quelques textes fondamentaux relatifs à la question de l’émancipation avec des associations qui participent à notre projet collectif, nous souhaitons cette année approfondir des thèmes susceptibles d’aider à saisir le lent processus politique et idéologique qui a conduit à la dénaturation de l’idée même d’émancipation en les confrontant aux expériences contemporaines. Les exposés relatifs aux théories critiques alterneront avec des réflexions en prises avec la réalité contemporaine.
Après la séance initiale, suivront 7 séances animées par les membres du collectif critique, de l’initiative de recherche « Démocratie et économie plurielles », Collège d’études mondiales, en alternance avec des représentants d’associations.
Repenser l’émancipation. Première année, 2017-2018.
Séminaire co-organisé par le Collectif Critique et l’initiative de recherche Démocratie et économie plurielles (Collège d’études mondiales)
Musée social, Paris 7e
18 octobre 2017Après plusieurs décennies d’impuissance et de déception, l’idée d’émancipation fait retour dans un monde menacé par les ravages du néolibéralisme. Le collectif critique, fondé en décembre 2015 par des chercheurs, enseignants, intellectuels, militants politiques et syndicaux, après être intervenu sur différents thèmes d’actualité dans la presse comme sur le site, a pris la décision, en collaboration avec le Collège d’étude mondiales d’organiser une réflexion ouverte à toutes et tous, autour de cette question cruciale : l’émancipation. Comment s’exprime-t-elle aujourd’hui ? Qui la porte et la réclame ? Comment la penser ?
Communiqué du Collectif critique
4 mai 2017Aujourd’hui, la priorité : rejeter le néofascisme incarné par Marine Le Pen et empêcher le Front national de s’emparer de l’appareil d’État. Le programme économique et social de Macron est certes détestable, mais la question qui nous est imposée, et dont personne ne peut s’exempter, est la suivante : peut-on renvoyer dos à dos Le Pen et Macron ? Peut-on s’abstenir ou voter blanc le 7 mai ?

La question populiste
par des membres italiens du Collectif critique
22 mars 2017Longtemps, en Europe, le terme populisme n’a pas eu sa place dans le discours public et la qualification de “populiste” a été perçue le plus souvent comme une accusation dégradante : c’est pourquoi, hormis quelques exceptions circonscrites (et qui ne viennent pas de la gauche), les acteurs de la politique ont rarement osé se définir explicitement en recourant à cette catégorie. Aujourd’hui toutefois nous assistons à un changement radical : la valeur négative demeure mais, dans le même temps, les indices explicites se multiplient d’une revendication parfaitement décomplexée (y compris à gauche) ; de la sorte, voit le jour une inflation de l’usage de ce terme, provoquant quelque confusion sur son sens mais, en même temps, favorisant sa diffusion et son succès comme possible clé interprétative.
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Ukraine : la guerre !
par Antoine Artous et Francis Sitel
14 avril 2022Jusqu’à la dernière minute on a continué à croire que l’offensive de Poutine contre l’Ukraine ne pouvait avoir lieu, que les alertes des services de renseignement américains relevaient de la propagande.
Les Russes sont soumis à l’obligation de croire qu’il n’y a pas de guerre, mais une simple « opération militaire spéciale ». Le mot même de guerre est frappé d’interdit, et ceux qui le prononcent, sans parler de ceux qui ont le courage de dire qu’ils s’y opposent, sont l’objet de mesures répressives démesurées.
Par rapport à eux nous avons le privilège d’échapper au déni. La guerre est en cours, avec son cortège d’horreurs, de drames humains, de risques majeurs pour l’avenir. Ce pourquoi le pacifisme n’est pas une option pour reprendre la pertinente formule d’Etienne Balibar.

Z. ou le spectre du passé
par Michèle Riot-Sarcey
15 février 2022L’ascension soudaine du journaliste du Figaro auprès d’un électorat de bourgeois parvenus à une certaine aisance, s’explique largement par la présence d’une opinion, bien ancrée sur le sol national, en train de perdre ses repères et qui rêve d’une France mythique. Que cet électorat cherche à conserver ses privilèges ou aspire à maintenir sa part de pouvoir, réel ou symbolique, il n’hésite pas à s’associer à des groupes de nervis uniquement guidés par la haine de l’autre, quel qu’il soit.
Ne nous y trompons pas, Zemmour est très éloigné d’un public populaire dont une part non négligeable s’est réfugiée dans les bras du lepénisme. Le chemin emprunté par les adeptes du récit national, zélateurs d’une France dominante, n’a jamais été refermé. Il s’est modelé dans l’ombre d’une République qui fut construite sur une série d’impensés.

Et si on parlait d’Utopie !
par Jean-Louis Laville et Michèle Riot-Sarcey
9 mai 2020En ces temps d’enferment contraint, quand tout échange direct est impossible, la voie de l’écriture est sans doute le moyen la plus adéquate pour faire entendre une réflexion que nous aimerions énoncer à haute voix auprès d’un public sensible à l’actualité de l’utopie.
La République peut-elle rester la même le jour d’après ?
par Michèle Riot-Sarcey
10 avril 2020Pour l’heure les nouvelles sont de plus en plus difficiles à concevoir, de Saint-Denis à la frontière Gréco-Turque, de la Syrie aux migrants isolés, de l’annonce chaque soir du nombre de morts toujours croissant, le présent nous saisit d’effroi à chaque instant de confinement en révélant les inégalités les plus criantes et désormais visibles aux yeux de tous et de chacune. Il est donc encore plus malaisé de prendre ses distances avec la vie non ordinaire qui est la nôtre aujourd’hui, partout dans le monde.
L’Affaire
par Gisèle Berkman
9 mars 2020Nos temps sont épidermiques, médiatiques et victimaires. Sur la base de revendications dont on ne saurait contester le bien-fondé (le droit des femmes à ne plus être assujetties à la toute-puissance masculine, la dénonciation des abus de pouvoir), s’élèvent, faute du travail critique nécessaire, de bien douteux combats.
Briser l’isolement du peuple syrien !
par Francis Sitel
2 mars 2020Le peuple syrien est aussi victime de l’intérêt à éclipses que porte l’opinion internationale à sa révolution et aux drames qui l’ont frappée. « Révolution orpheline », « longue nuit syrienne »... « La Syrie, un drame qu’on veut oublier », comme le dit Michel Duclos.

L’Algérie est au bord de l’éclosion
par Mohammed HARBI et Nedjib SIDI MOUSSA
13 mars 2019Le surgissement populaire du 22 février constitue une rupture majeure dans notre histoire comme dans celle du Maghreb. Il s’agit de la consolider et d’élargir le champ des possibles. Aujourd’hui, les Algériens ont remporté une première victoire.
Notre tâche prioritaire est de tirer la leçon du soulèvement d’octobre 1988 et d’éviter à nouveau le « détournement du fleuve », à savoir la confiscation de la souveraineté populaire qui est à l’origine de l’autoritarisme sous sa forme actuelle.
Nous sommes devant une nouvelle crise du régime mais le peuple algérien a déjà tranché. Le FLN a vécu, le cinquième mandant aussi. L’annonce du président, ce 11 mars 2019, ne fait qu’entériner cet état de fait.
Ici et là, des alternatives politiciennes sont proposées par les démocrates au nom (...)

Gilets jaunes et plébéiens
par Claudia Moatti, professeure d’histoire antique à l’Université de Paris 8 et à l’University of Southern California
19 janvier 2019Le paradoxe est éclatant : nous transformons en patrimoine la Révolution française mais nous tremblons devant les rébellions actuelles. Nous nous comportons ainsi comme les sénateurs romains du dernier siècle de la République, qui, tout en reconnaissant l’utilité des révoltes passées (les fameuses sécessions de la plèbe du Ve siècle avant notre ère), condamnaient celles de leur époque. Les historiens qui écrivirent sous l’Empire voyaient pourtant plus qu’une analogie entre les deux. Au moment où la situation politique nous met en demeure, à notre tour, de réfléchir et de comprendre l’état de notre société, leur récit a quelque chose à nous apprendre.
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